LIVRAISON DANS LE MONDE ENTIER

La petite histoire de la Marinière

Dans une garde-robe, il y a toujours certains éléments de base. Et non, nous ne parlons pas de la petite robe noire (à moins qu’elle ne soit tricotée au point de jarretière ?). Aujourd’hui, nous allons parler du célèbre pull-over breton.

C’est un vêtement qui ne se démode jamais. Je vous défie de vérifier les vieilles photos des parents et de ne pas tomber sur un cliché de leurs jeunes années, avec au moins une personne sur la photo ne portant pas ce fameux pull (du moins c’est comme ça en France !). Et le plus drôle, c’est que depuis ces fameuses années 70, il est resté un succès dans toutes les collections et toutes les saisons, du prêt-à-porter à la haute couture.

Chez Along with Anna, nous ne pouvions que perpétuer la tradition ! D’autant plus qu’Anna a même grandi au bord de la mer, en Bretagne !

Anna a expérimenté les rayures dans le Le cardigan Charlie’s day set, le pull Tavy, et même le pull Brest, mais c’est vraiment le pull Clovelly qui remporte la palme, car il remplit toutes les conditions de la parfaite Marinière: les rayures, la bande de boutons sur l’épaule, un col rond, et si vous êtes puriste, le choix des couleurs. Vous trouverez ce magnifique motif dans son livre Tricoter en couleurs (pas encore disponible en anglais).

Mais d’où vient la Marinière?

Si je plaisantais, je répondrais tout de suite : de Nantes, en Bretagne bien sûr ! (C’est une blague privéeque les Bretons comprendront.) Je plaisante, mais la vérité n’en est pas très éloignée…

Comme son nom l’indique, la Marinière trouve donc ses origines dans le monde maritime. Au XVIIe siècle, les marins bretons portaient un tricot rayé (nom original de la marinière) sous leur Vareuse (une blouse de coton très épaisse et robuste). Il s’agit en fait d’un sous-vêtement en jersey porté pour la chaleur, en contact direct avec la peau. Populaire parmi les simples marins, le tricot rayé a rapidement rejoint les rangs de la marine française et est devenu un élément clé.

Et les rayures dans tout ça ?

L’origine des rayures a été largement commentée et plusieurs pistes se dégagent :

  • Cela pourrait être un signe de classe sociale basse (à première vue, c’était un motif réservé aux prisonniers, aux prostituées, bref, à tout un monde…).
  • Elle pourrait provenir du tissage de tissus spécifiques à l’époque, rayés pour varier un peu des motifs unis tout en économisant un peu sur la couleur.
  • Cela pourrait même être pour rendre les marins plus visibles s’ils tombaient par-dessus bord !

Ce qui est sûr, c’est que dans la marine, l’ordre est primordial, aussi le style a-t-il été institutionnalisé : 21 rayures indigo sur fond blanc pour le corps (pour les 21 victoires de Napoléon, semble-t-il) et 14 pour les manches trois-quarts.

Les rayures bleues doivent être deux fois plus fines que les rayures blanches (je suis sûr que vous compterez soigneusement chaque rangée sur le Clovelly).

De la marine aux podiums…

De rayures militaires, elle a été reprise dans le monde de la mode française avec Coco Chanel, Yves Saint-Laurent, Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld. La marinière est également devenue le produit emblématique de célèbres marques françaises de textile, comme Armor-Lux (Bretagne) et Saint James (Normandie). Même la marine française a lancé sa propre marque ! (Oserais-je dire qu’ils surfent sur la vague ?)

Les matériaux et les utilisations varient également. Le tricot rayé se porte désormais fièrement, il n’est plus caché sous un autre vêtement principal, il s’épaissit et se transforme en pull :
le pull marin (pull marin).

Les boutonnières d’épaule semblent plus susceptibles d’être utilisées dans les vêtements de prêt-à-porter, pour inclure davantage de vêtements à col ras du cou.

Une question de style, plus qu’une question de genre…

L’une des clés du succès de la marinière? Elle est totalement neutre du point de vue du genre! Le cinéma français s’en empare également avec des icônes chez Godard comme Brigitte Bardot dans
Le mépris
et mon préféré Jean Seberg dans
À bout de souffle
.

La marinière se retrouve partout : Pablo Picasso l’a adoptée, le mime Marceau en a fait son uniforme, Où est Charlie la porte en version rayée rouge, etc. On le trouve dans toutes les couleurs et dans toutes les modes, de la marque intemporelle Petit Bateau à Gap, mais aussi pour une durée limitée les maillots de l’équipe de France de football… il y en a vraiment pour tous les goûts.

Quel que soit le type, la Marinière a toujours été un moyen d’expression, qu’il s’agisse d’un outil d’émancipation des femmes (n’est-ce pas au fond un vêtement exclusivement masculin), de reconnaissance de la puissance militaire, ou encore de reconnaissance populaire (le marin comme symbole anti-bourgeois)…

En tricot plus particulièrement, vous pouvez jouer avec la facilité, la forme générale, les détails et surtout choisir les couleurs qui vous ressemblent et qui vous parlent… Alors, préférez-vous le classique ou l’insolite ? Des rayures bleues sur un fond blanc pour la tradition, ou oserez-vous faire le contraire et ajouter une touche d’originalité ?

Perrine

Vous aimerez aussi

Rejoignez notre newsletter !

Inscrivez-vous  à notre newsletter pour recevoir notre ebook exclusif gratuit pour vous lancer dans le tricot ainsi que -10% sur votre première commande !

Vous pourrez également découvrir nos nouveautés et avoir accès à des offres exclusives.