Mon expérience m’a appris que le tricot a le potentiel (d’avoirun effet très positif sur notre bien-être!

En fait, il peut être considéré comme un antidote à de nombreux problèmes de la vie moderne: la vitesse incessante, le fait de faire toujours plus et de travailler plus dur, le manque de temps pour soi et la déconnexion avec le monde physique et tangible (surtout pour ceux d’entre nous qui travaillent de manière numérique !)

Le tricot est par nature un processus lentet si l’optimisation constante était notre objectif principal dans la vie, il serait absolument insensé de passer une cinquantaine d’heures à créer un seul pull !

Nous ne privilégions pas la vitesse dans le tricot parce que nous ne le pouvons pas, et cela nous rappelle que, dans la vie comme dans le tricot, il est crucial de ralentir et de ne pas toujours être le plus efficace possible.

Combien d’entre nous, tricoteuses, se sont fait dire par des amis/familles/collègues/connaissances qu’ils ne savent pas comment nous trouvons le temps de tricoter ? Ceux d’entre nous qui tricotent, bien sûr, savent trop bien que nous … faire le temps, que nous créons et, ce faisant, se ménager des plages de temps pour soi que nous n’aurions pas pu avoir autrement. Nous tricotons devant la télévision, nous tricotons pendant que nous attendons un rendez-vous, et nous tricotons tout simplement parce que nous préférons tricoter que faire beaucoup d’autres choses !

Les effets thérapeutiques du tricot sont un secret pas si bien gardé que ça par ceux qui en prennent le temps ! En tant que personne ayant passé des heures devant l’ordinateur à effectuer des tâches immatérielles, il y a quelque chose de fondamentalement rassurant dans l’expérience sensorielle du tricot et dans la relation tactile que nous avons avec notre fil et nos aiguilles et le toucher du tissu que nous créons de toutes pièces. Le simple mouvement répétitif de former de la jersey sans interruption peut nous apporter un sentiment de calme et de réconfort, tandis que le fait de s’attaquer à de nouvelles techniques, ou de terminer le dernier tour de cablage ou de dentelle, apporte un sentiment d’accomplissement et de confiance en nos capacités créatives. Et qui n’apprécie pas ce coup de pouce de l’ego lorsque vous portez un objet fini et que quelqu’un vous pose la question qui fait dresser les oreilles de tous les tricoteurs : “C’est vous qui l’avez fait ?”

Bien entendu, les bienfaits du tricot sur la santé mentale ne se limitent pas à son stéréotype d’activité solitaire. Nous ne tricotons pas dans le vide. Offrir nos tricots à des amis, à la famille ou aux nombreuses organisations caritatives méritantes est une façon réconfortante de répandre le mot “tricot” et la chaleur et de montrer que nous nous sentons concernés. Les cercles de tricotage ou les réseaux sociaux tels qu’Instagram et Ravelry peuvent facilement devenir une partie de notre réseau de soutien au fur et à mesure que des connexions se créent et que des amitiés se forment. Nous éprouvons un sentiment d’appartenance lorsque nous trouvons une communauté qui partage notre intérêt (ou peut-être notre obsession…), et notre volonté de discuter de modèles et de projets pendant des heures.

Bien qu’il y ait suffisamment de bienfaits du tricot pour écrire un livre, je crois que ces bienfaits ne sont pas inévitables, et que ce n’est pas seulement l’action de tricoter, mais la manière dont nous choisissons de tricoter consciemment qui est importante.